Sommeil et vigilance ou comment lutter contre la somnolence et l’hypovigilance au travail
La somnolence et l’hypovigilance sont responsables d’une augmentation des erreurs et d’une baisse de la concentration à l’origine d’accidents ou de perte d’efficacité du salarié. Ces troubles sont notamment liés aux difficultés de bien gérer son sommeil.
Pour aborder cette thématique, Il faudra donc s’interroger sur les causes organisationnelles d’une part et aider les salariés à gérer leur somnolence et hypovigilance d’autre part.
Les enjeux
Les enjeux de la prévention de la somnolence et de l’hypovigilance sont majeurs pour les entreprises, pas seulement celles dont les salariés ont un plus grand risque accidentel. Nous savons que le risque routier constitue à la première cause de mortalité au travail, et que la somnolence est responsable de prêt d'un tiers des accidents mortels sur nos routes.
À titre d’exemple, en 2012, les accidents de trajet (lieu de travail – domicile) représentaient 14 % des accidents du travail avec arrêt, mais représentaient 16 % des jours d’incapacités temporaires et 61 % des décès au travail. La gravité de ces accidents professionnels est importante et les actions mises en place sont encore largement insuffisantes ou ne couvrent pas l’ensemble des causes de ces accidents professionnels.
En 2018, 8% des accidents mortels étaient dus à la fatigue ou la somnolence.
Les objectifs de la prévention vont donc être les suivants :
Les entreprises concernées
Les actions de prévention des risques liés à la somnolence et l’hypovigilance concernent l’ensemble des entreprises.
Certains domaines d’activités sont plus à risques comme les transports, la logistique, les grands chantiers, les commerciaux, etc...
Les métiers de la surveillance sont également à risque notamment ceux s’exerçant la nuit, avec des astreintes ou/et avec une grande routine.
Comment aborder la prévention de la somnolence et de l’hypovigilance ?
La dimension d’un plan d’action sur la somnolence et l’hypovigilance va dépendre de la stratégie et de l’implication des acteurs internes de l’entreprise.
Une équation permet à chaque entreprise d’identifier en amont le type de prévention (Primaires ou/et secondaire) qu’elle souhaite mettre en place en fonction de son activité et de ses besoins.
Chaque paramètre de cette équation peut être analysé individuellement ou groupé nécessitant un audit plus ou moins élargi.
Témoignage de Philippe Puymérail, directeur de la sécurité chez ETFx
"La direction d’ETF et des filiales spécialisées d’Eurovia a souhaité mettre en œuvre une action spécifique sur le thème de la somnolence. Pour cela, nous avons fait appel à Anthony DUBROC de MySommeil qui a su nous apporter toute son expertise pour nous accompagner.
La mise en place d’un diagnostic s’est très vite imposée dans le but d’analyser et d’évaluer au mieux les risques et/ou facteur de risques réels des salariés concernés suivant les étapes clés :
Par la suite, des propositions concrètes d’amélioration des situations nous ont été faites. Elles nous permettent aujourd’hui de démarrer des actions de sensibilisation de nos chefs d’agences afin qu’ils prennent non seulement conscience de la situation mais aussi qu’ils mettent en œuvre des actions concrètes d’organisation des chantiers tout en limitant les risques."
Les chiffres généraux du sommeil et de la somnolence
En France, 36 % des salariés dorment moins de 6 heures, ce qui est en dessous des recommandations età l’origine d’une dette sévère de sommeil. Plus de 55 % d’entre eux estiment manquer de sommeil.
Parallèlement, un tiers des salariés ont des troubles du rythme veille-sommeil notamment des insomnies. Ces chiffres sont à l’origine des 2 types de conséquences majeurs impactant la sécurité des salariés et leur efficacité :
35 % des actifs ne peuvent pas rester concentrés sur une tâche complexe (conduite, remplissage d’un tableau Excel, surveillance,…) plus de 30 minutes d’affilée…
Quels types d’action sont à mettre en place ?
Gérer la somnolence et la vigilance est très lié à la gestion de la qualité/quantité du sommeil ainsi qu’à la connaissance des biorythmes.
En tant que spécialiste des rythmes et du sommeil, nous proposons plusieurs types d’actions aux entreprises :
Les données vont permettre d’orienter le plan d’action et pourront servir comme indicateurs de suivi
La durée d’un audit varie entre 7 et 10 jours en fonction de la demande.
Notre recommandation sur ces actions est de pouvoir dégager une ½ ou 1 journée de formation pour permettre aux salariés de connaître et de travailler sur leur profil veille-sommeil en fonction de leur métier.
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