16,5 % : c’est le pourcentage de salariés qui travaillent la nuit, majoritairement dans la fonction publique, mais aussi dans le secteur privé (transport, industrie…). Près de 3,5 millions de personnes sont ainsi soumises à ce mode de travail « anti-physiologique ».
Le travail de nuit n’est pas sans conséquences pour les salariés, même s’il est encadré de manière assez stricte :
« Le recours au travail de nuit est exceptionnel. Il doit, non seulement, prendre en compte les impératifs de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs, mais doit également être justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale. »
Dans une entreprise, ce sont les accords collectifs d’entreprise qui définissent les conditions et l’organisation du travail de nuit. On remarque que l’essentiel des discussions entre les représentants du personnel et la direction est centré sur les compensations financières. Logiquement, les travailleurs de nuit doivent être payés davantage et générer plus de jours de repos en compensation des impacts sociaux et personnels induits par ce mode de travail. Nous observons lors du travail de nuit un gain salarial compris entre 10% et 40% par rapport au salaire de jour dans des industries du secteur privé.
Toutefois, les discussions sur les compensations accordées lors de la mise en place des accords sur le travail de nuit, ne doivent surtout pas se faire au détriment d’autres facteurs d’adaptation afin d’en limiter les impacts sur la santé et la sécurité des salariés.
Nous définissons ainsi 3 dimensions relatives au travail visant à agir en prévention primaire sur les organisations travaillant en rythmes de travail de nuit :
La dimension « Rythme de travail » : le rythme de travail, les horaires, les jours de repos, … c’est-à-dire le planning du salarié ;
La dimension « Organisationnelle » : la gestion des pauses, la prévisibilité du planning, le roulement du réfectoire… c’est-à-dire le fonctionnement de l’entreprise ;
La dimension « Individuelle » : l’accompagnement individuel des salariés, les sensibilisations et les formations des salariés, … c’est-à-dire la prévention des impacts rythme veille-sommeil et santé.
Un autre mode de travail de plus en plus répandu, qui permet une continuité du travail dans le temps, est le travail en équipes alternantes ou travail posté. Ce que l’on entend par le travail posté : « Tout mode d’organisation du travail en équipe selon lequel des travailleurs sont occupés successivement sur les mêmes postes de travail, selon un certain rythme, y compris rotatif, de type continu ou discontinu, entraînant pour les travailleurs la nécessité d’accomplir un travail à des heures différentes sur une période donnée de jours ou de semaines » (Directive européenne du 4 novembre 2003 relative à l’aménagement du temps de travail). Il convient de noter que dans le cadre des rythmes postés, l’employeur a la possibilité de compléter la liste des fonctions entrant dans la catégorie des postes soumises à un suivi de l’état de santé renforcé après avis du médecin du travail, et du CSE.
Un observatoire MySommeil mené sur 750 salariés en 2020, nous montre que dans ce mode de travail qui comprend très souvent le travail de nuit, le rythme horaire qui concentre le plus de fatigue des salariés n’est pas le poste de nuit, mais le poste du matin : 70 % des salariés ressentent de la fatigue lors d’un poste du matin vs 50 % des salariés en cas de poste de nuit (observation faite sur des rythmes 3*8 et 5*8). Le temps de sommeil, généralement très court que génère le poste du matin, entraîne directement une fatigue intense chez les salariés.
Nous recommandons donc aux entreprises utilisant ce mode de travail de mettre en place les mêmes mesures de prévention qui s’appliquent au travail de nuit.
De plus en plus d’entreprises qui doivent maintenir leur activité 24h/24 et 7j/7 nous sollicitent afin d’évaluer leur fonctionnement et leur organisation afin que nous leur proposions un plan d’action et de définir ensemble les leviers permettant d’améliorer les conditions de travail de leurs salariés. Après une analyse de leur fonctionnement, nous sommes en mesure d’établir un plan d’action visant à limiter les impacts de ce mode de travail sur la santé et la sécurité des salariés.
Il convient donc de noter que l'accord sur le travail de nuit qui doit définir les modalités du recours au travail de nuit, doit contenir (liste non exhaustive) :
Depuis 2014, les consultants chez MySommeil, qui interviennent auprès des entreprises, sont tous des professionnels de santé. Ils interagissent avec la direction, le service de santé au travail et les partenaires sociaux afin d’accompagner ces acteurs dans la prévention santé et sécurité.
Pourquoi faire appel à MySommeil, cabinet spécialisé dans l’organisation du travail de nuit et du travail posté ?
MySommeil est habilité « Intervenant en Prévention des Risques Professionnels liés aux rythmes de travail dans le domaine organisationnel » depuis le 17 février 2014 : https://www.formations-mysommeil.com/intervenant-en-prevention-des-risques-professionnels-iprp/.
Notre métier : analyser et proposer des recommandations pour vos rythmes de travail en horaires décalés (postés et/ou de nuit).
Découvrez notre processus d’audit sur le travail de nuit et le travail posté : https://www.formations-mysommeil.com/plan-de-prevention-des-risques-lies-au-travail-de-nuit-et-au-travail-poste/
Pour plus d’informations :
INRS Travail atypique : https://www.inrs.fr/risques/travail-horaires-atypiques/ce-qu-il-faut-retenir.html
Cadre légale pour la mise en place du travail de nuit : https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/temps-de-travail/article/le-travail-de-nuit
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